STAN GETZ

Plus le temps passe, plus le nom de Stan Getz<br /> s’affirme incontournable au firmament des géants du<br /> jazz. Cet artiste admirable, qui avait su avec grande<br /> élégance se faire aimer d’un public beaucoup plus large<br /> que celui des purs amateurs de jazz, possédait en fait,<br /> au-delà de l’irrésistible séduction d’une sonorité<br /> sublime, tous les atouts et tous les atours de la grandeur.<br /> Il connaissait notamment l’art de faire chanter les<br /> mélodies les plus belles, qu’il choisissait avec soin, il<br /> trouvait pour chacune le tempo idéal, il « swinguait »<br /> intensément (écoutez-le ici avec Dizzy Gillespie, Lionel<br /> Hampton ou Count Basie), il ne parlait enfin jamais<br /> pour ne rien dire, malgré son impressionnante technique<br /> instrumentale. Le voici à l’un de ses apogées, dans des<br /> enregistrements réalisés sans aucune contrainte<br /> commerciale. Il est systématiquement entouré de<br /> musiciens choisis pour leur talent et leur complicité, le<br /> tromboniste Bob Brookmeyer, le guitariste Jimmy<br /> Raney, les pianistes Duke Jordan, Jimmy Rowles, Lou<br /> Levy, John Williams et Bengt Hallberg, les batteurs<br /> Frank Isola, Shelly Manne, Max Roach... Le grand<br /> genre, en quelque sorte !<br />